adénome de la prostate

deux traitements possibles

Embolisation des artères prostatiques et ablation thermique percutanée par laser interstitiel : deux traitements guidés par imagerie, pour traiter l’adénome

Le traitement par ablation thermique percutanée échoguidée par laser interstitiel

Il est disponible depuis quelques années (1, 2). Le mode opératoire a des points communs de celui du cancer, car le laser utilisé est le même.

Le patient est installé comme pour le traitement du cancer. Les étapes sont illustrées sur la figure 1. Compte tenu de la proximité de l’urètre, une sonde vésicale est posée avant le traitement et une perfusion de sérum physiologique réfrigéré est mise en place, pour éviter un réchauffement excessif de l’urètre. Le temps d’application de l’énergie laser est de 4 à 6 mn et le temps moyen de l’examen est de 40 min sans dépasser une heure.

Figure 1 : Patient de 68 ans. Troubles mictionnels résistant au traitement médical. Ablation thermique laser par voie percutanée transpérinéale.
1a : IRM avant traitement avec injection de produit de contraste : l’adénome, partie centrale de la prostate (*), est richement vascularisé.
1b : insertion d’une aiguille de 21 gauge dans le guide à ponction.
1c : bonne visibilité de l’aiguille (flèche blanche), dans laquelle a été introduite une fibre laser (tête de flèche).
1d : coupe perpendiculaire : une deuxième aiguille a été insérée dans la partie droite de l’adénome (flèches blanches).
1e : nappe d’échos (*), correspondant à des microbulles secondaires à l’ablation thermique.
1f : IRM 4 jours après traitement (deux fibres ont été également placées dans le lobe gauche). L’adénome est entièrement dévascularisé (*). Volume de la prostate : 75cc avant traitement et 50 cc
trois mois après. Disparition des troubles mictionnels
.
L’occlusion des artères prostatiques par voie radiologique
Figure 2 : accès aux artères prostatiques par navigation endovasculaire
2a : ponction de l’artère fémorale pour accéder au système vasculaire.
2b : l’artère prostatique naît dans le petit bassin d’une branche de l’artère iliaque, souvent par un tronc commun avec l’artère vésicale (artère vésico-prostatique).
2c : l’injection d’iode dans l’artère prostatique montre bien la riche vascularisation de l’adénome (*).

La facilité du cathétérisme dépend de la tortuosité des artères et de l’importance de l’athérome. Une fois l’artère cathétérisée, l’occlusion (ou embolisation, figure 3) se fait par injection dans l’artère de microbilles ou de colle biologique.

Figure 3: Embolisation des artères prostatiques par des microbilles.
3a : Le schéma montre les microbilles (petits points blancs) injectés dans les artères prostatiques droite et gauche, jusqu’à disparition du flux à l’intérieur.
3b : L’IRM faite 4 jours après l’embolisation montre un volumineux adénome entièrement dévascularisé.
Références :
1. Pacella CM, Patelli G, Iapicca G, Manenti G, Perretta T, Ryan CP, et al. Transperineal laser ablation for percutaneous treatment of benign prostatic hyperplasia: a feasibility study. Results at 6 and 12 months from a retrospective multi-centric study. Prostate Cancer Prostatic Dis. 2019.

2. Tafuri A, Panunzio A, De Carlo F, Luperto E, Di Cosmo F, Cavaliere A, et al. Transperineal Laser Ablation for Benign Prostatic Enlargement: A Systematic Review and Pooled Analysis of Pilot Studies. J Clin Med. 2023;12(5): 1860-1876


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