adénome de la prostate
SUITES HABITUELLES
La sortie de l’établissement a lieu quelques heures après le traitement.
En cas d’ablation thermique, le patient garde un cathéter sus-pubien quelques jours, de petit calibre, placé dans la vessie à travers la peau, et qui est recouvert d’un pansement sec. Le cathéter est clampé par un petit capuchon qui sert de soupape, si la reprise des mictions est difficile. Ce cathéter remplace avantageusement la sonde vésicale, jugée trop encombrante par de nombreux patients. Une fois que les mictions par voie naturelle ont repris normalement, le cathéter sus-pubien est enlevé, à domicile par une infirmière où par le patient lui-même. Une dernière solution est la pose d’une prothèse urétrale souple, avec un fil, attaché à la prothèse et laissé à la sortie du méat urétral . On retire la prothèse au bout de quelques jours en tirant sur le fil . L’amélioration des troubles de la miction est progressive, pouvant débuter par une majoration transitoire des symptômes, avant d’observer l’amélioration qui s’étale sur trois mois.
En cas d’embolisation, (comme après ablation thermique), une infection prostatique peut survenir après la sortie. Elle est traitée par des antibiotiques après analyse d’urine (ECBU). Il est préférable d’éviter l’activité sexuelle qui peut être douloureuse dans le mois suivant l’intervention. La consultation 30 jours après le geste évalue l’amélioration obtenue, habituellement progressive. Elle se poursuit jusqu’à 3 mois après le geste. Une visite chez le radiologue est prévue à 3 mois et 6 mois avec une IRM de contrôle et une débitmétrie.
La tolérance des deux examens est excellente
Le taux de complications de l’ablation thermique a été évalué à 4% (1). Les complications sont mineures dans la grande majorité des cas, dominées par une difficulté transitoire à vider complètement la vessie. Un abcès de prostate peut être observé dans 1% des cas. La guérison sans séquelles est obtenue par ponction évacuatrice percutanée et antibiotiques (1). Il n’est en règle pas observé de troubles de l’érection et l’éjaculation est très exceptionnellement modifiée. Malgré tout, si le patient a un désir de paternité, il doit en informer ses médecins avant le geste
Après embolisation, les complications sont également mineures et transitoires. Les complications graves sont exceptionnelles, causées par la migration de microbilles dans des territoires adjacents à la prostate (2).
Il existe un niveau de preuve de plus en plus élevé pour suggérer que les traitements mini invasifs de l’adénome de la prostate, guidés par imagerie, constituent, chez les patients non éligibles au traitement médical, une alternative séduisante pour différer, voire éviter le traitement chirurgical. Le volume de la prostate est un indicateur pour choisir entre une ablation thermique percutanée et une embolisation, avec une préférence pour l’embolisation si le volume de la prostate dépasse 100cc.
Les deux traitements ont en commun le respect du col vésical de l’urètre proximal, permettant donc, en même temps que l’amélioration ou la disparition des troubles mictionnels, de conserver une éjaculation par les voies naturelles.